Royal en mode panique : elle improvise à la dernière minute un déplacement en province

A quelques heures de la fin de la campagne officielle, Ségolène Royal a pété les plombs en attaquant violemment son adversaire de droite, un "danger" à ses yeux pour la démocratie et la République. Jouant le tout pour le tout, elle a improvisé un dernier déplacement en province.
Elle a sillonné la Bretagne, entre Lorient et Brest, terres démocrate-chrétiennes où François Bayrou a réalisé de très bons scores au premier tour. Face au "matraquage" des sondages, elle a appelé, plus véhémente que jamais, les Français à "rester debout" pour ce "dernier combat" qui oppose la "morale politique" aux "mensonges" et aux "affabulations" de la droite. Et question morale et mensonge, elle en connaît un rayon. Après le débat et la colère feinte de la Zapatera sur l'intégration des handicapés à l'école, Claude Allègre, son ex-ministre de tutelle s'est déclaré "outré par ses mensonges" et a ajouté "qu'elle n'avait pas fait grand-chose pour leur cause".

"Il reste deux jours pour rester debout (...) pour saisir notre bulletin de vote (...) Dressez-vous contre tous les systèmes (...) Dressez-vous pour une France forte (..) Dressez-vous pour la lumière!" (sic), a-t-elle lancé, exaltée, lors d'une réunion publique à Lorient à la mi-journée.
"Refusez l'esprit de revanche, refusez tous les mensonges et toutes les haines! En avant! Nous pouvons gagner, nous allons gagner!", a-t-elle assuré dans une ambiance survoltée. "C'est sur vous que je compte. Le candidat de la droite est un danger pour l'unité de la République, pour la paix sociale, pour les services publics", a-t-elle déclaré un peu plus tard sur la place du village de Rosporden, où elle venait inaugurer le nouvel Hôtel de ville. C'est beau "la société du respect".
"Elle n'a jamais perdu du poil de la bête"Quatre études d'opinions publiées entre jeudi soir et vendredi midi la donnent largement perdante, de six à neuf points derrière le candidat de l'UMP - une "variation brutale" à la baisse que Jean-Louis Bianco, co-directeur de campagne ne s'explique pas (sic). Etant donné qu'il y a "10 à 15% des électeurs qui décident à la dernière minute", il estime que "cela va se jouer sur les ultimes impressions, les ultimes images d'où l'importance de cette journée" montée à la dernière minute.
"Elle lâche tout", concède-t-il avant de s'amender. "Elle ne reprend pas du poil de la bête, elle ne l'a jamais perdu..." "Quand j'entends la droite dire que les carottes sont cuites, je trouve ça indécent!", s'est insurgée Ségolène Royal à Lorient. "Je dis aux électeurs: 'c'est à vous de décider, ce n'est pas aux sondages!'". Quelle lucidité ! A la tête de la France, on n'imagine le désastre.

Les carottes sont cuites

"Dans son équipe, les mines sont plus fermées, après la publication des derniers sondages la donnant battue. A entendre la candidate appeler les Français à "rester debout", Jean-Louis Bianco réprime quelques larmes en haut des marches de l'ancienne mairie. Les supporters bretons de Ségolène Royal, eux, ne veulent pas croire à la défaite.
Vendredi matin, Cécile, fonctionnaire à la retraite, a éteint sa radio, "révoltée" par la litanie des sondages et le "ton amusé" des présentateurs pour la déroute de Ségolène Royal serait "une affaire classée". "Une telle avance (pour Sarkozy) ce n'est pas possible", estime Fabrice, militant de la LCR venu distribuer des tracts "anti-Sarko" sur le passage de la candidate socialiste. Encore un militant de gauche qui n'a pas vu le même débat que tout le monde !

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Comments:
Quel manque de sang froid ! Qui a dit que l'adversité révélait la vraie nature des gens ?
 
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