Le débat : Royal tournée en ridicule par son incompétence et son agressivité

L'apôtre de la société du respect et de la démocratie participative s'est montrée bien peu respectueuse lors du débat de l'entre deux tours. Tant de son adversaire, que des journalistes Poivre d'Arvor et Chabot, qui l'ont interrogé en pure perte. Se moquant de l'ordonnancement du débat établi par avance, Royal est passé d'un sujet à l'autre sans demander l'avis de personne. Sarkozy a eu du mal à suivre : "Madame Royal a évoqué tous les sujets en même temps, elle risque de les survoler et de ne pas être précise." Royal : "Laissez-moi la responsabilité de mes prises de parole." "Je veux seulement vous faire remarquer..." tente Sarkozy, aussitôt interrompu : "Non, c'est très cohérent, au contraire", explique-t-elle en haussant le ton. "Si vous parlez de tout en même temps, on ne va pas pouvoir approfondir", reprend Sarkozy. "Mais tout se tient, tout se tient." Ah ! le fameux "tout se tient" cher à son coeur et à nos oreilles !

Une nouvelle taxe sortie du chapeau

Sarkozy explique qu'il veut dégager des marges de manoeuvre notamment en ne remplaçant pas un fonctionnaire sur deux qui part à la retraite. Royal lui rétorque qu'elle compte créer une taxe sur les revenus boursiers pour financer les retraites. Un vrai scoop ! Cette taxe est absente du programme de la candidate. Sarkozy se renseigne : "Votre taxe, c'est combien ?" Royal : "Elle sera au niveau de ce qui sera nécessaire." (sic). Sarkozy : "C'est d'une précision bouleversante."

"Vous sortez de vos gonds avec beaucoup de facilité"

Le tout à l'avenant. Sans doute consciente d'avoir été tournée en ridicule à cette occasion comme en d'autres, à l'approche de la fin du débat, Royal décide de jouer son va-tout. Sur un sujet délicat, qui n'appelle pas la polémique, elle accuse, sous le coup d'une colère surjouée, Sarkozy d'atteindre "summum de l'immoralité politique" par la façon dont il vient d'évoquer, "la larme à l'oeil", l'accueil des enfants handicapés à l'école. "Jouez avec le handicap est proprement scandaleux" lance-t-elle, ulcérée, en reprochant à la droite d'avoir "cassé" la politique qu'elle avait initiée lorsqu'elle était ministre de Jospin. "Calmez-vous, ne me montrez pas du doigt avec cet index pointé", réplique Sarkozy, pour la première fois tendu. "Non je ne me calmerai pas. Quand il y a des injustices, il y a des colères particulièrement saines", fait-elle valoir, bravache. La passe d'armes se prolonge : "Je ne sais pas pourquoi Mme Royal a perdu ses nerfs." Sarkozy, prenant la France à témoin, prend l'ascendant : " Je ne pense pas que vous élevez la dignité du débat politique. Je ne mets pas en cause votre sincérité, ne mettez pas en cause ma moralité."

Un journaliste de CNN s'interrogeait ce matin quand Ségolène Royal a perdu ses nerfs hier soir : "Aurait-elle dû se comporter ainsi?"

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