La surprise du chef ?
François Bayrou veut y croire jusqu'au bout. Même s'il récuse les sondages de premier tour, qui le donnent tous distancié par Royal et Sarkozy, il s'appuie sur ceux de second tour, qui le donnent gagnants contre l'un ou l'autre...
"Le candidat UDF François Bayrou s'est dit "absolument sûr" que les Français "préparent une de ces surprises dont ils ont le secret" pour le premier tour de la présidentielle dimanche. Il donnait, mardi 17 avril au soir, un meeting à Lille.
Défiant des sondages qui le placent en troisième position, il a affirmé sentir "la montée en puissance" de sa fin de campagne et promis que "les indécis, ce sont des citoyens qui vont se décider dans la dernière ligne droite et qui vont voter pour nous".
Parmi eux, le candidat centriste mise sur une part des "catégories les plus populaires", qui, selon lui, vont le choisir après s'être abstenues en 2002. Et pour convaincre les électeurs de gauche, il s'est à nouveau décrit comme celui "qui peut gagner face à Nicolas Sarkozy au deuxième tour", déclenchant un tonnerre d'acclamations.
Les 4 700 places du Zénith de Lille étaient remplies, et un millier de personnes sont restées dehors. M. Bayrou s'est offert avant le meeting un bain de foule de près d'une heure entre la gare de Lille et un bar du centre-ville où il a tenu une conférence de presse.MISE EN CAUSE
Maudits sondages (de 1er tour...)
Sur la scène, M. Bayrou a de nouveau attaqué les sondages, accusés de sous-estimer son score, car "il est difficile de prédire les votes quand c'est un vote de changement". Il a, en particulier, mis en doute le sérieux du sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France plaçant mardi la socialiste Ségolène Royal et l'UMP Nicolas Sarkozy au coude à coude à 50 % chacun d'intentions de vote au second tour. C'est en effet sur la foi des sondages le donnant vainqueur face à Nicolas Sarkozy pour le second tour, notamment, que le socialiste Michel Rocard a appelé à une alliance entre le PS et l'UDF.
Mardi, François Bayrou a affirmé être "le seul qui puisse faire travailler ensemble" des personnalités comme le socialiste Dominique Strauss-Kahn et le radical affilié à l'UMP Jean-Louis Borloo. Ils "ont fait avec plus ou moins de bonne humeur les choix politiques qu'ils ont été obligés de faire", à savoir soutenir les candidats de leurs camps d'origine, a soutenu M. Bayrou.
Au passage, le candidat de l'UDF a égratigné l'ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui avait jugé lundi une alliance PS-UDF "ni opportune ni pertinente". "Il croit toujours, sans doute, que c'est la candidature de M. Chevènement ou celle de Mme Taubira qui ont expliqué son échec", a persiflé le candidat centriste : "Il ne se rend pas compte que c'est le PS comme il était, le gouvernement comme il était qui expliquent son échec. Et à droite, c'est la même chose".Dans un entretien au Parisien, François Bayrou affirme mercredi que s'il était élu, il prendrait un premier ministre de "centre-gauche", "par équilibre", car il est lui-même "un homme qui vient du centre-droit".
Contre l'augmentation brutale du SMIC
"Il faut des coups de pouce réguliers mais pas d'augmentation brutale, a déclaré le candidat de l'UDF, interrogé sur le smic, mercredi, à l'antenne de RTL. Tout le monde sait que ça fait disparatre de l'emploi."
"On a concentré toutes les aides sur le smic depuis les années, ça a smicardisé la société française", a-t-il estimé. "Je préfère élargir les aides (...) de manière qu'on puisse faire bouger les personnes qui sont dans l'échelle des salaires et que ceux qui sont au smic puissent aspirer à un smic plus élevé", a ajouté le dirigeant centriste.
Le candidat centriste propose par ailleurs la mise en place d'un contrat à durée indéterminée à droits progressifs, assorti d'une période d'essai allongée, afin de laisser le temps "à l'entreprise et aux salariés de se faire une idée l'un de l'autre". S'il est élu, il a dit vouloir laisser aux partenaires sociaux le soin de négocier sur cette question. - ("Le Monde" Avec AFP)
Les best-sellers politiques
"Le candidat UDF François Bayrou s'est dit "absolument sûr" que les Français "préparent une de ces surprises dont ils ont le secret" pour le premier tour de la présidentielle dimanche. Il donnait, mardi 17 avril au soir, un meeting à Lille.
Défiant des sondages qui le placent en troisième position, il a affirmé sentir "la montée en puissance" de sa fin de campagne et promis que "les indécis, ce sont des citoyens qui vont se décider dans la dernière ligne droite et qui vont voter pour nous".
Parmi eux, le candidat centriste mise sur une part des "catégories les plus populaires", qui, selon lui, vont le choisir après s'être abstenues en 2002. Et pour convaincre les électeurs de gauche, il s'est à nouveau décrit comme celui "qui peut gagner face à Nicolas Sarkozy au deuxième tour", déclenchant un tonnerre d'acclamations.
Les 4 700 places du Zénith de Lille étaient remplies, et un millier de personnes sont restées dehors. M. Bayrou s'est offert avant le meeting un bain de foule de près d'une heure entre la gare de Lille et un bar du centre-ville où il a tenu une conférence de presse.MISE EN CAUSE
Maudits sondages (de 1er tour...)
Sur la scène, M. Bayrou a de nouveau attaqué les sondages, accusés de sous-estimer son score, car "il est difficile de prédire les votes quand c'est un vote de changement". Il a, en particulier, mis en doute le sérieux du sondage CSA pour Le Parisien-Aujourd'hui en France plaçant mardi la socialiste Ségolène Royal et l'UMP Nicolas Sarkozy au coude à coude à 50 % chacun d'intentions de vote au second tour. C'est en effet sur la foi des sondages le donnant vainqueur face à Nicolas Sarkozy pour le second tour, notamment, que le socialiste Michel Rocard a appelé à une alliance entre le PS et l'UDF.
Mardi, François Bayrou a affirmé être "le seul qui puisse faire travailler ensemble" des personnalités comme le socialiste Dominique Strauss-Kahn et le radical affilié à l'UMP Jean-Louis Borloo. Ils "ont fait avec plus ou moins de bonne humeur les choix politiques qu'ils ont été obligés de faire", à savoir soutenir les candidats de leurs camps d'origine, a soutenu M. Bayrou.
Au passage, le candidat de l'UDF a égratigné l'ancien premier ministre socialiste Lionel Jospin, qui avait jugé lundi une alliance PS-UDF "ni opportune ni pertinente". "Il croit toujours, sans doute, que c'est la candidature de M. Chevènement ou celle de Mme Taubira qui ont expliqué son échec", a persiflé le candidat centriste : "Il ne se rend pas compte que c'est le PS comme il était, le gouvernement comme il était qui expliquent son échec. Et à droite, c'est la même chose".Dans un entretien au Parisien, François Bayrou affirme mercredi que s'il était élu, il prendrait un premier ministre de "centre-gauche", "par équilibre", car il est lui-même "un homme qui vient du centre-droit".
Contre l'augmentation brutale du SMIC
"Il faut des coups de pouce réguliers mais pas d'augmentation brutale, a déclaré le candidat de l'UDF, interrogé sur le smic, mercredi, à l'antenne de RTL. Tout le monde sait que ça fait disparatre de l'emploi."
"On a concentré toutes les aides sur le smic depuis les années, ça a smicardisé la société française", a-t-il estimé. "Je préfère élargir les aides (...) de manière qu'on puisse faire bouger les personnes qui sont dans l'échelle des salaires et que ceux qui sont au smic puissent aspirer à un smic plus élevé", a ajouté le dirigeant centriste.
Le candidat centriste propose par ailleurs la mise en place d'un contrat à durée indéterminée à droits progressifs, assorti d'une période d'essai allongée, afin de laisser le temps "à l'entreprise et aux salariés de se faire une idée l'un de l'autre". S'il est élu, il a dit vouloir laisser aux partenaires sociaux le soin de négocier sur cette question. - ("Le Monde" Avec AFP)
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