La Reine Mère ne veut pas lâcher le morceau

"Abracadabrantesque" interview donnée par Bernadette Chirac au Nouvel Observateur de cette semaine. La conception du pouvoir de la première dame de France, née Chodron de Courcel, est bien plus monarchique que républicaine. Peu importe que les deux mandats de son mari aient été catastrophiques, qu'il atteigne des records d'impopularité, elle souhaite le voir rempiler. Elle n'appelle pas encore de ses voeux un retour à l'ordre divin, mais on sent qu'elle y pense très fort. Extraits...

"Cinq ans, c’est bien court" Pour ceux qui auraient encore des doutes malgré l’hyperactivité et l’omniprésence du président de la République depuis quatre mois, les voilà levés. Jacques Chirac est donc bien en campagne, lui aussi ? "On le dit…", sourit-elle. "Vous savez, mon mari est très populaire. En province, je le vois bien. C’est le destin de la France qui est aujourd’hui en question et il y est attaché." Et elle poursuit, avec un art consommé de l’ambiguïté : "Cinq ans, c’est bien court"… Manière de plaider pour cinq petites années supplémentaires ? Non, on se méprend.En fait, partisante convaincue du septennat, elle voulait parler des méfaits du quinquennat en général. "Cinq ans, c’est très court. Il faut apprendre ce métier. Il y faut un savoir-faire, une expérience. Cela ne s’improvise pas."Au printemps dernier, l’épouse du chef de l’Etat se préoccupait d’abord de ménager la santé de son mari après son accident vasculaire cérébral et excluait devant ses interlocuteurs toute hypothèse d’une nouvelle candidature. Ce temps là est révolu."Vous avez vu comme il est en forme ?" Elle s’énerve tout d’un coup : "Mon mari n’est pas gâteux ! Quand je lis ce que je lis parfois, c’est honteux". On insiste. Un troisième mandat tout de même… Même François Mitterrand n’en a fait que deux ! "Oui, mais de sept ans. Et quel âge avait-il lorsqu’il s’est représenté ?" Mitterrand avait alors 72 ans. Chirac en aura 74 dans deux semaines.L’"après", cet "après" honni, l’avenir hors de l’Elysée, Bernadette Chirac accepte pourtant de l’évoquer. "Ce sera difficile dans un premier temps. Vous savez, quand on aime la chose publique, quand on aime gouverner… Si ça doit s’arrêter là, il fera autre chose. Il fera tout ce qu’il n’a pas eu le temps de faire jusqu’ici. Chacun connaît son amour de l’art. Il voyagera." Mais ce n’était là qu’une brève, très brève concession au principe de réalité. La femme du chef de l’Etat coupe court et se reprend très vite. A l’idée que Jacques Chirac pourrait siéger au Conseil constitutionnel – avec Giscard !- la voilà remontée à nouveau. "Oui, il ira. Dans cinq ans !" Et elle répète : "Vous m’entendez. Dans cinq ans"… On ne saurait être plus clair.Bernadette Chirac se lève. "Dès que mon mari aura annoncé sa décision, quelle qu’elle soit, je serai en campagne". On avait cru le comprendre. (Le Nouvel Obs)

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Comments:
J'attends avec impatience une interview de leur fille Claude.
 
Victoire de Ségolène Royal dès le premier tour de la primaire PS

Ségolène Royal a remporté dès le premier tour la primaire socialiste pour 2007, devenant la première femme désignée par un grand parti avec une chance réelle d'accéder à la présidence de la République. "Il n'y aura qu'un seul tour et Ségolène Royal sera la candidate du Parti socialiste" pour 2007, a déclaré Stéphane Le Foll, directeur de cabinet du premier secrétaire du PS, François Hollande, seul autorisé à donner des résultats officiels.

"Je mesure le fait de recevoir cet élan, d'être choisie de cette façon là c'est quelque chose d'extraordinaire. (...) Je voudrais dire tout le bonheur que je ressens, je vis intensément ce moment de bonheur. Les militants sont venus voter et sont en train de me donner un élan", a déclaré Mme Royal dans une première réaction à Melle, son fief des Deux Sèvres. Les partisans de la favorite avaient annoncé environ une heure après la clôture du scrutin à 22H00 qu'elle l'emportait selon leurs estimations dès le premier tour.
 
Au secours! La popularité de son mari n'aurait-elle pas un lien avec celle qu'il aurait en prison s'il n'était plus président?

S'il était attaché au sort de la France il aurait agit depuis longtemps. Son inertie, son arrogance et sa faiblesse sont affligentes
 
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