Les machos ne mâchent pas leurs (bons) mots

Lundi soir, lors d'un meeting à Paris, la blanche colombe Ségolène a accusé Dominique Strauss-Kahn d'avoir déclaré au terme du dernier débat télévisé du PS: "Elle aurait mieux fait de rester chez elle au lieu de lire ses fiches-cuisine." La Zapatera a également rappelé les propos prêtés à Fabius lorsqu'elle s'est lancée dans la campagne pour la primaire: "Qui va garder les enfants ?"


Les deux compères machos démentent avec la dernière énergie.

DSK est monté sur ses grands chevaux : "Le féminisme est une belle cause. On ne la grandit pas en utilisant des arguments de ce genre", a-t-il déclaré sur Europe 1, invitant la députée à faire "du féminisme par la preuve". Il en a rajouté en observant que "dans l'équipe de Ségolène Royal, il ne voyait pas beaucoup de femmes", alors que "autour de moi, j'en vois beaucoup"."Je n'accepte pas que sans la moindre preuve on me prête des propos machistes" qui sont "faux", a-t-il plaidé.Le député-maire de Sarcelles a enfin estimé avoir passé la campagne interne à "essayer de proposer", tandis que "Ségolène Royal a passé cette campagne à corriger ses déclarations, à les modifier. Cinq semaines de campagne, cinq corrections majeures", a-t-il dit, citant la carte scolaire, l'encadrement militaire, les jurys citoyens, le nucléaire iranien et les enseignants. L’une des ses partisanes, Catherine Trautmann a résumé la tactique de Ségolène Royal en ces termes bien envoyés : « Depuis le début de la campagne, l'argument du machisme de ses compétiteurs est un refrain lancinant qui vise à contrecarrer tout argument adverse et à justifier toute lacune de sa part .»


Fabius s’est aussi défendu comme un beau diable : "Ceux qui me connaissent, savent que je ne suis pas machiste bien au contraire", a poursuivi le député PS de Seine-Maritime. "On peut avoir des désaccords politiques (...) Il faut les traiter bien sûr, mais ne pas se victimiser soit même". Et l'ex plus jeune premier ministre de France de rappeler qu'au congrès de Dijon du Parti socialiste en mai 2003, il était le premier à dire "je veux une loi contre les signes religieux à l'école, parce que le foulard, le voile c'est une atteinte au droit des femmes".


DSK et Fabius ont-ils déjà peur que les jeux soient faits pour perdre leur temps à démentir deux bons mots, qui résument admirablement ce qu’ils pensent de la candidature de Ségolène Royal.

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Comments:
Ségolène ne se prive pas elle de faire de bons mots sur ses adversaires mais ils ne sont jamais relayés par les médias. La politique politicienne c'est depuis toujours son gagne-pain.
 
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