Charasse donne une leçon de mitterrandisme à Ségolène
Michel Charasse, resté célèbre pour son attachement au port des bretelles, n'apprécie visiblement pas les femmes qui portent la culotte. Il a renvoyé Ségolène Royal à ses études en la rangeant dans le camp des "froussards, nostalgiques du vote censitaire". "Les propositions de Mme Royal sont peut-être au premier abord populaires, mais si on réfléchit un peu on voit que le paquet est plus beau que le cadeau", explique le sénateur PS, dans une interview publiée mercredi par "Le Figaro". Selon lui, "'avoir peur du peuple', c'est refuser l'élection et la sanction du suffrage universel". "La démocratie est fragile et doit rester à l'abri des gadgets."
"François Mitterrand l'a dit et répété à tous ses collaborateurs de l'Élysée, Déclaration des droits de l'homme de 1789 en main : le seul juge des élus dans la République, c'est le peuple. Nous avons déjà connu dans l'Histoire les populaires et exécutifs comités de salut public : ce n'était que vengeance, crimes et règlements de comptes ! On sait bien que tout cela déborde très vite sous la pression des petits justiciers de chef-lieu de canton qui gueulent plus fort que les autres. Toutes choses égales par ailleurs, je ne souhaite pas que mon pays revoie cela un jour. Pourquoi ne pas aussi embarquer les élus sur un cheval et les emmener dans la pampa pour les pendre haut et court, comme au bon vieux temps du Far West ? Trêve de plaisanteries : la démocratie est fragile et doit rester à l'abri des gadgets. Les électeurs savent écarter ceux qu'ils jugent mauvais, décevants ou démagogues. Les tribunaux administratifs et les chambres régionales des comptes jugent les actes administratifs et financiers ; et les tribunaux les crimes et délits, au nom du peuple français. Et que dira-t-on si un jury populaire se permet un jour de critiquer des élus alors que les citoyens qui le composent ne votent jamais, voire ne sont pas inscrits sur les listes électorales ?"
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L'ex-conseiller de François Mitterrand a ensuite convoqué les mânes de son grand homme en réponse à la question : "Que pensez-vous de sa proposition de jurys citoyens ?"
"François Mitterrand l'a dit et répété à tous ses collaborateurs de l'Élysée, Déclaration des droits de l'homme de 1789 en main : le seul juge des élus dans la République, c'est le peuple. Nous avons déjà connu dans l'Histoire les populaires et exécutifs comités de salut public : ce n'était que vengeance, crimes et règlements de comptes ! On sait bien que tout cela déborde très vite sous la pression des petits justiciers de chef-lieu de canton qui gueulent plus fort que les autres. Toutes choses égales par ailleurs, je ne souhaite pas que mon pays revoie cela un jour. Pourquoi ne pas aussi embarquer les élus sur un cheval et les emmener dans la pampa pour les pendre haut et court, comme au bon vieux temps du Far West ? Trêve de plaisanteries : la démocratie est fragile et doit rester à l'abri des gadgets. Les électeurs savent écarter ceux qu'ils jugent mauvais, décevants ou démagogues. Les tribunaux administratifs et les chambres régionales des comptes jugent les actes administratifs et financiers ; et les tribunaux les crimes et délits, au nom du peuple français. Et que dira-t-on si un jury populaire se permet un jour de critiquer des élus alors que les citoyens qui le composent ne votent jamais, voire ne sont pas inscrits sur les listes électorales ?"
Le meilleur pour la fin. A la question du Figaro : "Ségolène Royal est-elle de gauche ?" il a répondu : "Elle le dit."
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Comments:
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Charasse c'est les bretelles pour lui et la ceinture pour les Français. Quand il était au budget, les Français ont appris à se la serrer.
Ce que vous n'avez pas mentionné, c'est que dans cette interview Charasse prend le parti de Fabius. Ce qui est plutôt courageux, quand on voit comme tous les hiérarques socialistes montent dans le train de Ségolène Royal sans conviction si ce n'est l'espoir d'occuper une place.
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