La presse populaire taxe Ségolène Royal de populisme



La presse de province ne l'envoie pas dire à la favorite des sondages. Sa proposition de créer des jurys populaires pour "évaluer" l'action des élus fait l'unanimité contre elle. Ses relents populistes sont sévèrement pointés du doigt. Tout comme sa ressemblance avec Nicolas Sarkozy.




LA CHARENTE LIBRE Jacques Guyon

"(...) On peut par contre se demander si la candidate n'est pas en train de se laisser contaminer par sa propre démarche. A force de prôner son fameux concept de "démocratie participative", à force d'en faire une sorte d'élixir magique, d'onguent à tout faire pour soigner les maux de notre société, à force de sacraliser l'interactivité et de se présenter en simple coordinatrice des idées - forcément géniales - du peuple, Ségolène Royal vient de glisser là sur un grand toboggan qui mène droit au populisme. Et le populisme, c'est le premier ennemi du peuple."


LA REPUBLIQUE DU CENTRE Jacques Camus

"(...) On admettra que Ségolène Royal, de façon peut-être délibérée, n'a rien fait pour calmer le jeu en se prononçant dimanche pour une "surveillance populaire" de l'action des élus. Comme si les élections et les multiples sondages ne suffisaient pas, des jurys de citoyens tirés au sort, petit livre rose à la main, seraient chargés "d'évaluer" la conformité des actes avec les engagements des politiques. Ces tribunaux populaires constituent la dernière "ségolinade", en réponse sans doute, aux propositions populistes de Sarkozy.
Sauf que lorsque des aspirants à la charge suprême se mettent, au nom du peuple hypnotisé, à cracher sur les juges, les politiques ou les élites, la démocratie file un mauvais coton.


L'YONNE REPUBLICAINE Philippe Noireaux

"(...) Les dernières trouvailles des deux aspirants président fleurent bon le populisme primaire. Une critique qu'ils réfutent l'un et l'autre, se la renvoyant mutuellement et expliquant qu'ils ne font que tirer les enseignements du séisme du 21 avril 2002.Un argumentaire que ne partagent pas, loin s'en faut, les membres de leurs camps respectifs, inquiets, à juste titre, des dérives auxquelles peut conduire une telle rhétorique. Le risque est grand en effet que cette surenchère démagogique ne profite, au final, aux candidats extrémistes (...) qui labourent traditionnellement le terreau populaire. Légitimés dans leurs discours par Nicolas Sarkozy et Ségolène Royal, ces candidats pourraient bien demain attirer non plus seulement des votes protestataires mais bien des électeurs préférant les originaux aux copies.La volonté de renouvellement des pratiques politiques revendiquée par nos deux apprentis sorciers se solderait alors par une formidable atteinte à notre démocratie."

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