Ségolène Royal se dit victime d'un "complot" fomenté par Elkabbach

De toute éternité, la thèse du complot est un grand classique des démagogues de tout poil, qui en accusent la terre entière, et en particulier les médias, quand ils voient leur étoile pâlir. Plutôt que de s'en prendre à leurs propres errements, ils préfèrent trouver un bouc émissaire qui les conforte dans leurs petites certitudes. A l'évidence, Ségolène Royal s'inscrit dans cette tradition.

Comme en témoigne l'excellent article du Monde paru dans l'édition du 27 octobre, et repris ci-dessous in extenso :

"Le deuxième débat télévisé entre les candidats à l'investiture présidentielle du PS, diffusé mardi 24 octobre par les chaînes parlementaires, a-t-il fait l'objet d'un complot ? A la sortie, Ségolène Royal avait accusé ses rivaux, Laurent Fabius et Dominique Strauss-Kahn de s'être "concertés" auparavant avec le président de Public Sénat, Jean-Pierre Elkabbach, pour la prendre en tenailles (Le Monde du 25 octobre). Découvrant ces propos, M. Elkabbach a vivement réagi.

"C'est ridicule, s'insurge-t-il. Avant chaque émission, Richard Michel (président de LCP) et moi-même allons saluer nos hôtes. Ils étaient chacun enfermés dans leur loge. J'ai vu Dominique Strauss-Kahn, Laurent Fabius puis Ségolène Royal, qui était avec son collaborateur Christophe Chantepy. C'est une héroïne qui se bat contre le monde entier ! Aucun des deux autres ne m'a accusé de complot." M. Elkabbach insiste : "J'étais dans mon rôle. J'en appelle donc au retour à la sérénité. Du calme, du calme !"

"RESPECT" DE LA PAROLE DONNÉE
Mme Royal maintient cependant sa position après avoir observé, affirme-t-elle, que le président de Public Sénat pressait les journalistes Emmanuel Kessler et Emilie Aubry, reliés à la régie par une oreillette, de la relancer. Un reproche qu'elle aurait, selon des témoins, directement adressé aux deux journalistes, sitôt la fin de l'émission et les projecteurs éteints. La direction du PS s'est elle-même plainte que les "règles" convenues à l'avance entre les chaînes et le parti n'avaient pas été "respectées". Consacrée aux questions de société, l'émission a tout de suite démarré sur l'actualité avec l'idée de jurys de citoyens lancée récemment par Mme Royal.
"C'est faux ! s'agace M. Elkabbach. Nous avions d'un commun accord avec le PS décidé d'assouplir le débat", après la première version, le 17 octobre, jugée, de l'avis général, un peu trop corsetée et d'une durée un peu trop longue. "La parole donnée a été respectée, le thème aussi, poursuit le patron de Public Sénat. Les questions devaient être libres. Et les jurys de citoyens étaient une manière d'illustrer le thème général, 'quel regard portez-vous chacun sur l'état de la société' ?"

Les trois candidats socialistes n'en ont pas terminé. Le 7 novembre, ils devraient se retrouver sur le même plateau pour un dernier débat télévisé consacré aux questions internationales. Entre-temps, un débat régional, à Paris, jeudi 26 octobre, devait les opposer - hors la présence des caméras et des photographes. La primaire du PS s'achèvera avec un dernier meeting commun, le 9 novembre, à Toulouse. Les militants, eux, ont rendez-vous le 16 novembre pour le premier tour du vote de désignation. " Isabelle Mandraud (Le Monde)

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Comments:
Georges Marchais n'est pas mort. Il vit encore grâce à Ségolène.
 
Il n'est pas très surprenant que Ségolène joue (encore) les martyres. Elle nous y a habitués. Elle considère qu'elle peut tout se permettre et que si on est pas d'accord avec elle, on est soit misogyne, soit agressif, soit fasciste, etc.
Je souhaite que ç lui retombe sur le pif sans délai, c'est très agaçant.
 
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