Ségolène à la peine

Disparue la Ségolène glamour, arborant, tel Villepin, son éternel sourire Colgate. Mal coiffée, dénuée de la moindre spontanéité et nerveuse à l'extrême, impolie avec ses adversaires qu'elle a omis de saluer, elle a récité telle une écolière modèle ses fiches qu'elle n'a cessé de consulter toute la soirée. Voilà qui expliquait soudain que ses amis aient tout fait pour lui éviter cet exercice qui a mis en évidence, tant sur la forme que sur le fond, ses lacunes. Au point qu'un de ses partisans, à qui l'on demandait ce qu'il pensait de la prestation de sa championne, a répondu soulagé : "On a gagné puisqu'on n'a pas perdu." C'est beau l'ambition politique !
Stupeur le lendemain à l'écoute des radios et à la lecture des journaux. On avait le sentiment que la Poitevine avait surpassé haut la main ses rivaux et qu'on avait enfin trouvé en sa personne notre Hillary Clinton nationale ! Seul Le parisien a osé brisé l'omerta en allumant la Zapatera : "Elle est apparue souvent sur la défensive, voire laborieuse." Et de titrer en une : "PS : avantage Strauss-Kahn." La rédaction du quotidien ayant décerné aux trois candidats les notes suivantes : 16/20 à DSK, 12/20 à Ségolène et 11/20 à Fabius.
Un sondage réalisé par l'institut OpinionWay pour Le Figaro du lendemain a rendu justice à DSK. Pour Hugues Cazenave, président d'OpinionWay, « DSK a beaucoup à gagner à la poursuite de ce type d'exercice ». Comme le montrent, selon lui, les commentaires des personnes interrogées, la préférence envers Ségolène Royal est « parfois très peu structurée » politiquement, alors que « la cohérence du discours » de Strauss-Kahn serait mise en exergue. « L'image » de Fabius rendrait « inaudible » son discours.
Ce débat nous aura au moins appris que la majorité des médias a bel et bien choisi sa candidate.

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Comments:
Comme vous dites, ne pas perdre suffit de croire qu'on a gagné ! Ca fait peur !
 
Le bourrage de crâne continue avec Ségolène. Ce matin, à la télé, on la présentait comme la vainqueur de la confrontation d'hier soir à Clermont-Ferrand. Sachant qu'il n'y avait aucun journaliste, on peut mesurer l'objectivité de cette information.
 
Ségolène est une surdouée de l'image (et encore) mais une sous-douée de la pensée.
 
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