Ségolène : du people au populisme, tous les chemins mènent au pouvoir
« Le peuple est en haut mais la foule est en bas » disait Victor Hugo. Ségolène Royal a retenu la leçon de notre gloire nationale. Elle qui ne cesse de se réclamer du peuple et de ne prétendre s'adresser qu’à lui. De là à se voir taxée de populiste, il n’y a qu’un pas ! Que beaucoup ont franchi ce week-end après sa dernière proposition en date de créer des jurys populaires pour contrôler l’action des hommes politiques.
L’embarras a gagné jusqu’à son propre camp. Ainsi de Jean-Marc Ayrault, hier soir, à qui l’on demandait ce qu’il pensait de cette énième proposition iconoclaste de sa championne ? Sourire pour toute réponse. Le premier ministre pressenti de la Poitevine n’était visiblement pas au courant. La démocratie participative chère à la madone des sondages ne serait pas à l’ordre du jour dans son état-major de campagne ?
Hélène Jouan, chroniqueuse politique d’Inter, plutôt jusqu’ici en faveur de la madone des sondages, a osé poser, ce matin, la question du populisme de la Poitevine :
Revenant sur le sens des propos de la Zapatera, elle a commenté qu'il s'agissait, selon elle, d'instituer « une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat". Et la journaliste de commenter : "On frissonne, ça a des petits airs de comité de salut public cette histoire ! A quel niveau ces jurys seraient-ils mis en place, pour surveiller qui ? Maires, députés, président... Avec quel pouvoir de sanction ? Tout cela reste flou, tandis que Max Gallo rétorque ce matin que le meilleur jury populaire, c'est encore le suffrage universel !"
"En fait, Ségolène Royal comme d'autres, cherche à renouer le lien avec le peuple. Un lien distendu voire rompu, à cause dit-elle du décalage entre les discours politiques et les actes, alors après tout pourquoi pas lui demander son avis régulièrement à ce peuple ? C’est cohérent avec son engagement en faveur d'une démocratie participative, parée de toutes les vertus depuis qu’elle est en campagne. Sauf que c’est un nouveau coup porté à la démocratie représentative.
Car si les institutions, les médiations qui existent aujourd’hui fonctionnent mal, pourquoi ne pas prendre l’engagement de les réformer plutôt que de les contourner par le peuple ? Et quelle différence peut-on faire aujourd'hui avec un Sarkozy qui dit « mon juge, ce sont les Français » et elle qui affirme "mon opinion sera celle des Français", sur des questions différentes je vous l'accorde ?"
"Et bien si l'un veut montrer le chemin au peuple, quand l'autre affirme vouloir le suivre, en réalité les deux mettent en scène un face à face exclusif entre eux et le peuple français.
Et c'est un début de définition du populisme ça."
L’embarras a gagné jusqu’à son propre camp. Ainsi de Jean-Marc Ayrault, hier soir, à qui l’on demandait ce qu’il pensait de cette énième proposition iconoclaste de sa championne ? Sourire pour toute réponse. Le premier ministre pressenti de la Poitevine n’était visiblement pas au courant. La démocratie participative chère à la madone des sondages ne serait pas à l’ordre du jour dans son état-major de campagne ?
Hélène Jouan, chroniqueuse politique d’Inter, plutôt jusqu’ici en faveur de la madone des sondages, a osé poser, ce matin, la question du populisme de la Poitevine :
Revenant sur le sens des propos de la Zapatera, elle a commenté qu'il s'agissait, selon elle, d'instituer « une surveillance populaire sur la façon dont les élus remplissent leur mandat". Et la journaliste de commenter : "On frissonne, ça a des petits airs de comité de salut public cette histoire ! A quel niveau ces jurys seraient-ils mis en place, pour surveiller qui ? Maires, députés, président... Avec quel pouvoir de sanction ? Tout cela reste flou, tandis que Max Gallo rétorque ce matin que le meilleur jury populaire, c'est encore le suffrage universel !"
"En fait, Ségolène Royal comme d'autres, cherche à renouer le lien avec le peuple. Un lien distendu voire rompu, à cause dit-elle du décalage entre les discours politiques et les actes, alors après tout pourquoi pas lui demander son avis régulièrement à ce peuple ? C’est cohérent avec son engagement en faveur d'une démocratie participative, parée de toutes les vertus depuis qu’elle est en campagne. Sauf que c’est un nouveau coup porté à la démocratie représentative.
Car si les institutions, les médiations qui existent aujourd’hui fonctionnent mal, pourquoi ne pas prendre l’engagement de les réformer plutôt que de les contourner par le peuple ? Et quelle différence peut-on faire aujourd'hui avec un Sarkozy qui dit « mon juge, ce sont les Français » et elle qui affirme "mon opinion sera celle des Français", sur des questions différentes je vous l'accorde ?"
"Et bien si l'un veut montrer le chemin au peuple, quand l'autre affirme vouloir le suivre, en réalité les deux mettent en scène un face à face exclusif entre eux et le peuple français.
Et c'est un début de définition du populisme ça."
De là à penser que Ségolène Royal s'inspire plus du général Boulanger que de Victor Hugo, il n'y a qu'un pas que franchiront les mauvaises langues...
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