Lens : Ségo la joue plus que jamais perso

Ah le beau spectacle de l'unité retrouvée que nous ont offert ce samedi 16 septembre à Lens les candidats socialistes déclarés ou putatifs ! Oui au débat, non à l'affrontement ont-ils tous martelés en substance. Seule ombre au tableau : la prestation solo et perso de Ségo. La "Zapatera", en quête d'une stature internationale, était attendue à Madrid par José-Luis Zapatero. Elle s'est donc exprimée la première et s'est éclipsée aussitôt après, s'évitant d'écouter ses compétiteurs et n'apparaissant pas sur la photo de famille. Belle vision de la solidarité !

Jospin et Royal
à fleurets mouchetés

Dans son discours, la soi-disante compagne de Hollande s'est efforcée de faire oublier ses positions de droite en promettant de rééquilibrer le rapport de force entre le capital et le travail. Voilà qui ne mange pas de pain. Tout comme de déclarer : "Dans la démocratie participative que j'appelle de mes voeux, tout sera mis sur la table, en débat avec les citoyens". Comme un rappel douloureux de l'échec de Jospin en 2002, elle a martelé : "La crise démocratique est profonde, la tentation de l'extrême droite est très forte, car trop de gens ont le sentiment d'être tirés vers le bas."

Hasard du tirage au sort, c'est Jospin qui lui a succédé et nul n'était besoin d'avoir été trotskiste pour comprendre que le portrait idéal du candidat socialiste qu'il brossait était l'antithèse absolue de la présidente du Poitou. Le candidat devra "incarner le PS" et "porter les valeurs de la gauche" en "restant fidèle à l'esprit qui a fait la grandeur du socialisme". Pour celle qui n'hésite pas à dépasser Sarkozy sur sa droite, autant dire qu'il s'agit d'un anti-portrait.
"Notre candidat devra porter les valeurs de la gauche, les valeurs de la solidarité" et "devra incarner le Parti socialiste", a-t-il prévenu à Lens, dans un avertissement feutré à la favorite des sondages, accusée par ses détracteurs d'adopter une stratégie de contournement du parti et de puiser certaines de ses idées à droite. Quant au "ministre de tout", alias Sarkozy, le vrai-faux retraité de l'île de Ré l'a habillé pour l'hiver : "Il est dangereux pour le pays par ses idées et inquiétant par sa personnalité."

Les éléphants fidèles à eux- mêmes

"Nous ne voulons plus d'une France déshonorée par une xénophobie d'Etat", "sarkoïsée, rabougrie, sclérosée", a pesté Jack Lang. Tandis que Laurent Fabius a raillé "le futur caniche du président des Etats-Unis". Martine Aubry, très remontée, s'en est pris à mots couverts au slogan fétiche de Ségolène Royal, "l'ordre juste", en faisant remarquer qu'il n'y a pas d'ordre sans justice.

DSK a appelé à tourner la page du socialisme pour mieux écrire celle de la social-démocratie et a axé son discours sur l'économique, ce qu'il connaît le mieux.

Prochain rendez-vous du PS : le dépôt des candidatures, du 30 septembre au 3 octobre.

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Comments:
Le discours de Ségolène était d'un vide abyssal. J'ai été d'autant plus choquée de voir à quel point il plaisait.
 
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