Comme si de rien n'était !

La blague du jour
Fort du soutien présidentiel, Villepin s’est une nouvelle fois distingué par son mépris des réalités et en se gargarisant de ces grands mots creux qu’il affectionne tant : "Dans cette période troublée, plus que jamais, nous devons veiller aux intérêts des Français." Au point de déclarer, de manière surréaliste : "Nous ne pouvons pas laisser les Français confrontés à cette hausse du prix du pétrole. J'y travaille. » On ne sait pas si la France manque de pétrole. En tout cas, Villepin ne manque pas d’air.
Un pacte secret
entre Villepin et Chirac ?
On pourrait s’interroger sur ce que cache ce soutien quasi suicidaire de Chirac à Villepin. Contre toute logique politique, c'est en effet bien plus Chirac qui soutient son premier ministre que le contraire. C’est peut-être que leur sort est lié par de lourds secrets. Après l’échec de la dissolution en 1997, dont Villepin n’était pas le dernier à avoir vanter les mérites (au point d'y avoir gagné le surnom de "grand stratège" dans la bouche de Bernadette Chirac), la rumeur de son départ de l’Elysée courait dans le Tout-Paris de la politique et des affaires. Et pourtant, le secrétaire général de l’Elysée qu’il était alors, restait on ne peut plus stoïque, allant répétant que Chirac ne pouvait pas le lâcher car maintenant qu’il l’avait fait entrer dans le "saint des saint", il savait trop de choses. Si bien qu’à l’extérieur du système chiraquien, il deviendrait "une bombe à retardement". Cette anecdote est rapportée dans le bouquin désormais célèbre de Franz-Olivier Giesbert, au titre prémonitoire : "la tragédie du président".
Cet article est également paru sur le quotidien en ligne Agoravox fondé par Joël de Rosnay.
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