Le plus dur est à venir
Le premier ministre aurait-il été piqué par le chikungunya lors de son voyage à la Réunion ? C’est en tout cas un Dominique de Villepin assagi et sur la défensive qui s’est adressé pour la 8ème fois aux Français. Le Villepin qui se donnait 100 jours pour venir à bout du chômage accumule, il est vrai, les contre-performances. Une croissance en berne (0,1% au dernier trimestre 2005), un taux de chômage à la hausse (+0,7% en janvier) malgré les radiations accrues et l’envolée des contrats aidés, la folle équipée du Clémenceau pour laquelle Matignon a donné son feu vert. Par-dessus le marché, les fléaux sanitaires du chikungunya et de la grippe aviaire. Mais le plus dur est à venir. La colère gronde contre le CPE. A ce jour, 13 universités ont voté la grève avec blocage total. Les syndicats, la CGT en tête, reprennent du coup du poil de la bête. Bernard Thibault s’est dit persuadé, pas plus tard qu'aujourd’hui, que la journée de mobilisation générale anti-CPE du 7 mars allait faire reculer le gouvernement. A croire que tout fout le camp pour le poète de Matignon ! Heureusement qu’il reste le Sénat. Cette noble institution vient de confirmer qu'elle et bien l'amie de la jeunesse : elle vient de voter, après l'Assemblée nationale, le CPE.
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