L'été des sous-entendus

DEUXIEME CONFERENCE DE PRESSE DE VILLEPIN
"Je ne suis pas un épileur de poils de chenille", a déclaré à cette occasion l'auteur du "requin et la mouette", par ailleurs premier ministre. Renseignements pris auprès de Matignon, ce propos visait à stigmatiser ceux qui font tout un plat de pas grand-chose, et s'invitent sur les chaînes de télé et de radio pour un oui ou pour un non. Message reçu 5 sur 5 place Beauvau.




TROISIEME VISITE DE SARKOZY A LA COURNEUVE
Pendant ce temps-là, le nettoyeur des banlieues se rendait pour la troisième fois en un mois à la Courneuve. Il a lancé aux micros : "Pour ceux qui veulent travailler, nous avons du travail. Pour les autres, nous n'avons pas de temps à perdre." Sarko n'est donc pas seulement la solution à la violence urbaine mais aussi au chômage. Borloo va bientôt se retrouver sans emploi.

BAYROU CHEF DE FILE DE L'OPPOSITION
La gauche toute à ses dissensions internes post-référendaires laisse un sujet de polémique en or à Bayrou. Ce dernier a convoqué les journalistes pour les informer qu'il allait saisir le Conseil d'Etat sur la légalité de la privatisation des autoroutes. En gros, c'est le public qui a financé ces gigantesques équipements. Et quand les emprunts contractés seront remboursés (à partir de 2012), c'est l'actionnaire privé qui profitera de cette manne. Selon la bonne vieille logique ultralibérale : on mutualise les dépenses et on privatise les bénéfices. Même le gouvernement Raffarin avait renoncé à cette mesure et créé une agence pour garantir que le produit des péages finance les grands investissements de transport public.

SARKOZY BIENTOT PRES DE CHEZ VOUS
Jamais à cours de promesse, Sarko a promis dans la foulée de rayer de la carte de France toutes les banlieues sensibles. Il n'est pas au bout des ses peines. Les RG en dénombrent plus de 300.

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